Le Sauveur lors de ses voyages à Capharnaüm où il avait passé la veille, est entré dans une ville appelée Naïm. Ce voyage aurait duré toute la journée. C’était une marche de 40 kilomètres qui semblait être une randonnée. Naïm était située sur le versant nord du Mont Moreh.1 En entrant dans la ville, Jésus rencontra une procession funèbre. Là, il vit une veuve s'apprêtant à enterrer son fils unique, avec elle, qui portaient le cercueil et une foule de citadins. J’ imagine que c’était une scène solennelle avec un deuil tranquille et probablement les doux sanglots de cette femme en deuil. Ayant tout juste pénétré dans la ville, Jésus avait toutes les raisons de passer cette scène triste mais normale et de continuer à trouver un rafraîchissement, un endroit pour se reposer et puis peut-être un endroit pour enseigner. Pourquoi a-t-Il remarque cette femme, la veuve ?
L'Écriture dit:
«Et quand le Seigneur la vit, il eut de la compassion pour elle et lui dit: Ne pleure pas ! Il s’approcha, et toucha le cercueil. Ceux qui le portaient s’arrêtèrent. Il dit : Jeune homme, je te le dis, lève-toi ! Et le mort s’assit, et se mit à parler. Jésus le rendit à sa mère ”.2
Je trouve cette histoire fascinante parce qu’elle était si aléatoire, au moins dans mon esprit elle l’était. Peut-être pour le Maître ça ne l’était pas. Est-ce que le Sauveur s’est arrêté par devoir, à cause des alliances qu’Il avait faites ou parce que comme les écritures disent qu’Il avait simplement de la compassion pour elle ? Bien sûr nous ne pouvons pas savoir avec certitude pourquoi mais il est instructif de savoir que Jésus était un détenteur de la Sainte Prêtrise et en tant que tel, Il avait l’autorité et le pouvoir de l’aider. En tant que détenteur de la prêtrise, Il avait aussi le devoir d’aider s’il le pouvait en tant que membre baptisé, Il a fait alliance de pleurer avec ceux qui ‘pleurent et de consoler ceux qui ont besoin de consolation’3. Nous savons aussi que cette compassion était une manifestation de Son amour infini pour l’humanité. Ces trois mots, devoir, alliance et amour devraient influencer toutes nos actions en tant que membres de l’Eglise mais particulièrement en tant que détenteurs de la prêtrise de Dieu. Alors que nous intériorisons les significations, que chacun de ces mots portent, cela changera non seulement la raison pour laquelle nous servons ou que nous servons nos frères et sœurs mais aussi comment. Je voudrais m’adresser aux hommes de l’Eglise qui détiennent ou qui aspirent à détenir la prêtrise de Dieu.
Devoir
“La prêtrise est l’autorité et le pouvoir de Dieu. Elle a toujours existé et continuera d’exister. A travers la prêtrise, le Père Céleste accomplit Son œuvre “de réaliser l’immortalité et la vie éternelle de l’Homme. Dieu accorde l’autorité et le pouvoir à Ses fils et ses filles sur terre à réaliser cette œuvre “.4
Notre Père Céleste nous invite à participer à la réalisation de Son œuvre sur terre à travers l’autorité déléguée de la Prêtrise. Cela signifie que pour que son œuvre soit accomplie nous devons la faire. Il est vrai que le Seigneur peut faire Sa propre œuvre, mais Il préfère déléguer, surtout s’il y a des hommes et des femmes désireux et capables de le faire. La vérité simple est que les hommes qui ont la prêtrise ont un devoir envers Dieu et Son œuvre. A travers ce processus nous grandissons et devenons comme Lui.
“Inscrits sous le buste de Robert E. Lee dans le Temple de la renommée voici ses mots : “Le devoir est le mot suprême dans notre langue. Faîtes votre devoir en toutes choses. Vous ne pouvez pas faire plus. Vous ne devriez jamais souhaiter faire moins.”
Beaucoup de gens n’ont pas d’objection à faire ce que nous devrions faire quand cela n’interfère pas avec ce que nous voulons faire, mais il faut de la discipline et de la maturité pour faire ce que nous devons faire, que nous le voulions ou non. Le devoir est trop souvent ce que l’on attend des autres et non ce que l’on fait”5.
Sommes-nous liés par le devoir ? Ressentons-nous l’obligation de nos devoirs de tirer sur nos mains et pieds ? Avons-nous recherché avec diligence à apprendre nos devoirs ? Les écritures enseignent par la voix d’avertissement :
“C’est pourquoi, que chaque homme s’instruise de son devoir et apprenne à remplir l’office auquel il est désigné, et ce, en toute diligence. Le paresseux ne sera pas considéré comme digne de demeurer, et celui qui ne s’instruit pas de son devoir et se montre déméritant ne sera pas considéré comme digne de demeurer.”6
Les offices de diacre, instructeur, prêtre, ancien et grand-prêtre, tous viennent avec des devoirs et responsabilités spécifiques. Ces devoirs sont soulignés dans (mais pas limités à) Doctrine et alliances 20, 107, 84, 121, Alma 13 et dans le Manuel d’Administration de l’Eglise. Chaque fois qu’un frère progresse dans la prêtrise, il ne renonce pas aux fonctions qu’il avait auparavant. Il ajoute simplement plus de devoirs à ceux qu’il avait avant. Avez-vous été un diacre et n’aviez jamais distribué la sainte cène ? Êtes-vous un instructeur et un prêtre mais n’avez jamais baptisé ou servi quelqu’un ? Êtes-vous un ancien qui n’a jamais accompli une bénédiction de la prêtrise ? Si c’est le cas , je vous invite de tout l’amour de mon cœur d’entrer dans vos fonctions. N’attendez pas que quelqu’un vous le demande. Soyez volontaire en demandant à vos dirigeants de vous inclure afin que vous puissiez magnifier votre office.
Lorsque j’ai eu mon entretien pour être ordonné en tant que diacre , mon président de branche m’a demandé “ Quels sont les devoirs d’un diacre ?” Avant cette question, je ne savais pas qu’être diacre signifiait que j’avais des devoirs spécifiques ou que je devais les apprendre. Mon objectif principal était de pouvoir distribuer la sainte cène comme j’avais vu les autres diacres le faire, mais c’était tout. Par conséquent, j’ai trébuché sur sa question, mais étant un président de branche sage, il a souri et avec amour m’a invité à rentrer à la maison et à étudier, pas seulement pour passer un entretien mais pour apprendre mes devoirs soigneusement afin que je puisse être effectivement au service du Seigneur. Deux ans plus tard lorsque j’ai eu mon entretien pour être ordonnée instructeur mon président de branche a demandé, “Quels sont les devoirs d’un instructeur ?” Cette fois-ci j’étais préparé. Je savais ce qu’ils étaient et par conséquent je savais ce que je devrais faire suite à mon ordination.
Quand nous connaissons et accomplissons nos devoirs, nous sommes au service du Seigneur et nous le connaîtrons et le ressentirons.
Alliance
“Une alliance est une promesse sacrée entre Dieu et Ses enfants. Dieu impose les conditions de l’alliance, et ses enfants accepte d’obéir à ces conditions. Dieu promet de bénir Ses enfants tant qu’ils respectent l’alliance. Les membres font des alliances avec Dieu quand ils reçoivent les ordonnances de salut et d’exaltation. Tous ceux qui persévèrent jusqu’à la fin en gardant leurs alliances recevront la vie éternelle ”.7
Dans D&A 84 :33-44 et ailleurs nous lisons concernant le serment et l’alliance de la prêtrise. Les frères qui détiennent la prêtrise font des promesses au Seigneur et en retour Il offre les bénédictions promises. La dignité devient ainsi un point central lorsque l’on conclut une alliance avec Lui et qu’être moralement et spirituellement pur est une condition préalable pour favoriser la confiance et le pouvoir dans la prêtrise.
Il y a trois expressions intéressantes dans le serment et l’alliance de la prêtrise.
- Car tous ceux qui, par leur fidélité, obtiennent ces deux bprêtrises
- ..tous ceux qui reçoivent la prêtrise, reçoivent ce serment et cette alliance de mon Père, qu’il ne peut rompre et qui est immuable.
- Et malheur à tous ceux qui ne viennent pas à cette prêtrise.
Un examen attentif de ces trois expressions révèle que nous avons trois options en tant qu’hommes dignes de détenir la prêtrise de Dieu.
La première est de recevoir la prêtrise en toute fidélité ce qui signifie de devenir digne et prêt à remplir nos devoirs. Généralement ce Serment et Alliance est partagé avec ceux qui recevront la prêtrise de Melchisédek. Les détenteurs de la prêtrise d’Aaron ont besoin de savoir qu’ils accomplissent aussi la même alliance en tant que diacre, instructeur ou prêtre. Remarquez que la première ligne parle concernant “ces deux prêtrises”. Une personne qui choisit cette option ne se cachera ni se dérobera mais deviendra un serviteur du Seigneur. Il acceptera les défis et bénédiction de l’Alliance.
La deuxième est d’accepter les responsabilités, tenter de faire alliance mais de la rompre plus tard. Nous pouvons rompre l’alliance en ne faisant rien, en devenant réticent ou en devenant indigne avec peu de désir de se repentir.
La troisième nous pouvons éviter d’accepter la responsabilité de détenir la prêtrise. Quand vient le moment de l’ordination nous pouvons nous retirer ou décliner.
En s’appuyant sur les écritures, seule la première option vient avec une multitude de bénédictions- même “tout ce que notre Père Céleste a ”. Les deux autres options viennent avec beaucoup de désagrément. Un des mots dans les écritures qui m’effraie le plus personnellement est le mot “malheur”. C’est ce que le Seigneur a déclaré à ceux qui ont choisi la deuxième ou la troisième option.
Frères, c’est simple. L’option une apporte la joie, la joie dans le service et la joie dans la vie. Contracter et garder des alliances sacrées est au cœur de l’œuvre du Seigneur. Evaluons dans les semaines à venir alors que nous prenons la sainte cène comment nous honorons les alliances que nous avons contractées.
L’amour
Le Prophète Joseph a enseigné “l’amour est une des caractéristiques maîtresses de la Divinité, et doit être manifesté par tous ceux qui aspirent à être des fils de Dieu. Un homme rempli de l’amour de Dieu, ne se contente pas de bénir sa famille seule, mais parcourt le monde entier, soucieux de bénir toute la race humaine.”8
Nous devons tous nous rappeler que nous pouvons tous servir avec vigueur, vitalité et enthousiasme mais sans amour notre service sera vide. Le service avec amour invite des miracles puissants dans nos vies. Les miracles du Sauveur ont tout avoir avec les devoirs et alliances mais sa motivation était toujours l’amour.
Elder Joseph B. Wirthlin a enseigné : “L’amour est le commencement, le milieu, et la fin du chemin du disciple. Il réconforte, conseille, soigne, et console. Il nous dirige à travers les vallées de ténèbres et le voile de la mort. En définitive l’amour nous conduit à la gloire et grandeur de la vie éternelle ”.9
Mes chers Frères, devoir, alliance et amour sont des mots qui devraient apporter davantage de sens à tout ce que nous faisons dans le service du Seigneur. Puissions-nous méditer attentivement à chacune de ces paroles et à la façon dont elles nous influencent et influencent nos actions.
Je sais qu’il y a beaucoup qui agissent avec une grande compréhension de ces mots. Mon appel aujourd’hui est à ceux qui ne ressentent pas encore le feu du devoir, l’assurance des alliances et la motivation de l’amour. Ceux qui n’appliquent pas les invitations que ces paroles engendrent, souffriront de la maladie spirituelle de demi-volonté, une spiritualité intermittente et une éventuelle complaisance et paresse.
Je termine avec le plaidoyer passionné du Président Nelson :
“Frères, nous détenons la sainte prêtrise de Dieu ! Nous avons Son autorité pour bénir Son peuple. Pensez à la remarquable assurance que le Seigneur nous a donnée quand Il a dit : “Je bénirai celui que tu bénis .”4 Nous avons le droit sacré d’agir au nom de Jésus-Christ pour bénir les enfants de Dieu selon Sa volonté à leur égard. ……Frères, nous pouvons ouvrir des portes, nous pouvons donner des bénédictions de prêtrise, nous pouvons guérir des cœurs, nous pouvons porter des fardeaux, nous pouvons fortifier des témoignages, nous pouvons sauver des vies, et nous pouvons apporter de la joie dans les foyers des saints des derniers jours—tout cela parce que nous détenons la prêtrise de Dieu. Nous sommes les hommes qui ont été “appelés et préparés dès la fondation du monde, selon la prescience de Dieu, à cause de [notre] foi extrême,” pour accomplir cette oeuvre”.10
Je témoigne que Dieu est l’auteur de cette œuvre et qu’Il a volontairement délégué une partie de Son autorité aux hommes et femmes ici sur terre pour bénir les vies de Ses enfants. Je témoigne que dans Son fils nous voyons des devoirs accomplis à la perfection, des alliances faites et tenues avec perfection et amour librement donné à la perfection. Dans Son Fils nous avons un exemple parfait de qui nous devrions être chaque jour. Alors que nous apprenons nos devoirs, nous sommes liés à eux, contractons et gardons nos alliances de prêtrise et démontrons notre amour pour Dieu et Ses enfants nous aurons du pouvoir et de l’autorité d’agir au Nom de Dieu et de Son Fils Bien-Aimé Jésus-Christ et aimons les prophètes de Dieu amènera des miracles.
Notes:
- Bible Dictionary
- Luc 7: 11-15
- Mosiah 18:8-10
- General Handbook of Instruction (3.0)
- October 1980 General Conference: Let Every Man Learn His Duty: Elder Joseph B. Wirthlinn
- D&C 107:99–100.
- General Handbook of Instructions (3.5.1)
- History of the Church, 4:227.
- October 2007 GC: The Great Commandment: Joseph B. Wirthlin
- Ministering with the Power and Authority of God: By President Russell M. Nelson: April 2018 GC